CHAPITRE PREMIER.
Quelles sont les suites naturelles de l'influence et des mouvemens des eaux à la
surface du globe terrestre ?
AUCUNE question, ce me semble, ne peut être plus importante pour
l'établissement d'une bonne théorie du globe terrestre, que celle dont il s'agit
; elle prête moins à l'imagination qu'aucune autre pour former des hypothèses ;
car tout ce qu'on peut dire à son égard, ne peut être fondé que sur des faits
généralement reconnus, et ne saurait être appuyé sur des suppositions. Cependant
cette grande question, si nécessaire à considérer, si facile à résoudre, me
parait encore neuve, au moins sous son point de vue général, et, comme telle, a
été jusqu'à présent négligée des physiciens-naturalistes.
Les mouvemens des eaux à la surface du globe doivent être distingués en deux
sortes ; savoir : ceux des eaux douces, qui opèrent leur influence à la surface
des parties sèches du globe dont il s'agit, et ceux des eaux
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